La concentration, le point délicat de la méditation, sur lequel il faut souvent revenir.
Il est essentiel d’engager son intention sincère, et alors le travail est déjà à moitié fait.
Considérons notre espace mental.
Le mental est la faculté de perception qui relie toutes les parties de notre être entre elles, et aussi avec le mental universel, l’intelligence cosmique.
Notre mental peut percevoir quatre degrés:
– des sensations corporelles: j’ai faim, j’ai froid, j’ai mal aux pieds…
– des émotions: la joie, la frustration, la croupe de ma voisine, etc…
– des idées, des pensées. Pensées ordinaires ou bien pensées structurées et avancées, raisonnement philosophique ou mathématique; etc.
– des intuitions, des illuminations comme l’éveil.
A chaque degré, on s’élève un peu plus dans le domaine spirituel.
On peut voir ça comme une échelle qui monte en haut, où se trouve la source.
On peut aussi voir ça comme des cercles concentriques, les perceptions corporelles sont les plus éloignées du centre, et les autres degrés progressivement à l’intérieur du cercle avec les intuitions et la présence de la source au centre.
Concentration: dans la méditation, on voudrait bien que l’attention (= conscience, présence vigilante) se fixe au centre pour qu’à la longue, les illuminations surgissent.
Mais notre esprit conscient a tendance à naviguer dans tous les étages. Ce n’est pas trop grave, puisqu’il ne fait que circuler dans son propre domaine, mais tant qu’il ne se fixe pas suffisamment au centre, il ne capte que des perceptions éphémères, instables, de peu d’importance.
Les enseignants disent en général de tolérer et d’observer les divagations, de ramener patiemment l’esprit au centre, sans se fâcher ni s’énerver contre les vagabondages.
Jusqu’à ce qu’il prenne sa place au centre et qu’il s’y plaise de plus en plus.
Il n’y a pas d’autre système.
Voici un procédé qui peut être utile :
La méthode consiste à écouter son souffle, tout simplement.
Cela implique beaucoup de choses, parce que le souffle est la représentation physique de notre énergie vitale, celle-là même qui provient de la source au centre et qui constitue notre être.
En écoutant le souffle, on se relie donc naturellement et sans effort avec l’énergie Originelle, notre nature profonde.
L’intérêt est de se relier à cette énergie avant qu’elle se transforme en pensées et autres perceptions de notre existence.
C’est donc très utile pour calmer l’activité mentale.
Il est aussi recommandé de centrer l’attention sur l’un des trois points du corps qui sont des points source, et qui correspondent à des chakras.
Au troisième oeil, ou au centre de la poitrine, ou au centre de l’abdomen, trois doigts sous le nombril, ce point-là est le centre de gravité du corps et aussi le point où arrivent les énergies externes avant de se distribuer dans le corps.
Donc, finalement, c’est tout simple, fixer l’attention sur un point source, et écouter le souffle.
C’est tout.
Il n’y a plus rien à faire.
On est dans l’agir (écouter pour fixer l’attention) sans agir (puisqu’il n’y a plus rien à chercher, nous sommes directement dans l’énergie Originelle qui contient tout, plus besoin de chercher quoi que ce soit.)
On peut ainsi laisser fondre les barrières qui nous séparent, et que puisse s’ouvrir l’accès au monde spirituel.
Après chaque séance, on sent bien qu’on a reçu quelque chose, et que l’évolution se fait.
Et si on pratique cette respiration abdominale muette, elle peut nous accompagner dans bien des occasions au cours de la journée où nous pouvons nous recentrer et nous réaligner avec l’Origine.
☯︎