Le développement spirituel n’est pas un cadeau gratuit, mais quelque chose qui se gagne et se mérite.
Les personnes de bonne volonté qui souhaitent donner un sens à leur vie en suivant un chemin d’évolution sont souvent perplexes et désemparées à propos de savoir où se trouve la voie.
Et pourtant, nous possédons intégralement toute la connaissance dont nous avons besoin pour nous développer. Nous la possédons depuis des millénaires, depuis les époques où l’esprit des humains était assez simple et pouvait communiquer directement avec la partie cachée de l’univers.
Cette connaissance introuvable, la plus précieuse que l’humanité ait acquise, a été soigneusement conservée et complétée au cours des siècles.
Il est heureux pour la suite de notre histoire que la connaissance arrive maintenant au grand jour grâce à la mondialisation de l’expérience humaine dans tous les domaines.
Le parcours d’un grand sage moderne, Ni Hua-Ching est un exemple remarquable.
Ni Hua-Ching est né dans une famille de haute spiritualité. Ses parents étaient des personnes pleinement réalisées spirituellement, qui ont pu lui enseigner les fondements du Tao. Son père était un grand Maître enseignant taoiste ainsi que médecin dévoué et respecté. Trente-huit générations de la famille Ni ont exercé la médecine traditionnelle.
Il est l’héritier de la sagesse transmise sans interruption par 74 générations de Maîtres taoistes, une lignée qui remonte deux siècles avant notre ère.
Sa formation a commencé tôt, à l’âge de 10 ans.
Il a par la suite étudié pendant 31 ans dans les montagnes de Chine, qui sont les hauts lieux de la tradition. C’est là qu’il a pu acquérir et maîtriser dans leur profondeur les connaissances scientifiques, techniques et transcendantes du Tao.
Il dit avoir beaucoup appris en affrontant les difficultés de l’existence. Il a dû s’établir à Taiwan, où il a débuté son enseignement, tout en pratiquant en même temps la médecine, les arts martiaux, et en écrivant une cinquantaine d’ouvrages en Chinois.
Mais il n’a jamais fait valoir rien de particulier sur lui-même, disant que son existence ordinaire ne présentait pas d’intérêt spécial.
Ni Hua-Ching est venu s’établir aux Etats-Unis en 1976 (Californie.) C’est là qu’il a écrit ses nombreux ouvrages en anglais, tirés de ses cours et conférences, soit 70 titres à ce jour.
Il dit de lui-même : « Je n’étais pas particulièrement doué, ni encouragé. Je dois ce que j’ai acquis à un travail laborieux et une vie pleine de défis. J’ai consacré ma vie à soutenir ceux dont la vie est éprouvante et qui progressent en étudiant assidument. »
Ses deux fils poursuivent maintenant son oeuvre d’enseignement, de traitement médical et d’édition.
Le contenu de son enseignement
Elevé dans la forme la plus approfondie de la tradition, Maître Ni fait bien la distinction entre son enseignement et la culture du taoisme populaire qui n’est pas au même niveau.
Son enseignement se distingue également du taoisme de la tradition : parce qu’il n’écrit pas pour prêcher et répandre le taoisme, mais pour nous offrir ce que cette voie contient de bon pour le monde moderne. Son enseignement peut donc paraître hors normes et différent de celui d’autres maîtres taoistes. Du reste, il ne le présente pas vraiment comme du taoisme au sens d’une religion ou d’une pratique institutionnalisée, mais comme la voie dont nous avons besoin actuellement, et qu’il appelle simplement la Voie intégrale, c’est à dire celle qui est complète.
Cette Voie intégrale peut se tenir par elle-même en dehors de toute référence à quelque doctrine que ce soit. Mais Maître Ni présente bien l’arrière-fond culturel dont cette connaissance est issue.
Son apport majeur est donc de mettre à notre disposition les précieuses connaissances anciennes, mais surtout de les rendre digestes et compréhensibles pour nous. Les écrits anciens sont peu ou pas du tout abordables pour nous. Parce qu’ils appartiennent à une façon de penser analogique, différente de la nôtre. Parce qu’ils sont rédigés en images et symboles pas évidents pour nous. Parce qu’ils font référence à des données culturelles qui nous sont étrangères. Parce que certains textes sont en langage codé inaccessible. Pour toutes ces raisons, on laisse aux spécialistes le soin de déchiffrer les textes, et il n’est pas certain qu’ils en comprennent tout le sens. C’est déjà difficile pour les érudits chinois !
C’est là que nous devons saluer l’apport de Maître Ni, qui a su nous rendre facilement accessible ce trésor de connaissances, aussi complexe et subtil soit-il. Il a su relier l’antiquité lointaine avec le monde moderne
Nous lui devons entre autres une magistrale élucidation des écrits de Lao Tzu. Chez lui les mots nous parlent, ils ne sont pas une traduction rigide et figée.
Sa lumineuse présentation du I Ching, le Livre de mutations est un des monuments de son oeuvre.
En s’adressant à nous, il parle à une personne, pour l’aider dans ses difficultés ou l’éclairer dans ses recherches. Lire Maître Ni, c’est un peu la même chose que de converser avec Lao Tzu.
(Seulement quelques titres traduits en français)