Les dégâts
Notre civilisation est en train de s’effondrer massivement en catastrophe.
Les informations nous accablent de tous côtés, dérèglement climatique, disparition de la biodiversité, des ressources diverses, pollutions désastreuses et omniprésentes… (carbone, plastique, radioactive, sonore, chimique, etc.)
L’humanité détruit la planète et se condamne au pire.
Mais en regardant cette image du globe, on se demande si elle révèle la progression de cellules malignes qui se rejoignent et s’étendent, la croissance qui se nourrit d’un organisme en le détruisant,
ou bien au contraire l’éclat d’une énergie de lumière positive qui rayonne (vers les cieux) !
Qu’en est-t-il ?
L’expansion de la vie
Ce que nous voyons, c’est la poussée de la vie, immense force universelle qui ne cesse de croître et de s’étendre. Comme la force végétale qui pousse et s’entremêle jusqu’à s’étouffer sans laisser de place entre, ou qui s’accroche et revient toujours dans des lieux ou survivre parait impossible. Comme la force animale qui crée les myriades tourbillonnantes des bancs de poissons.
Pourtant ces croissances biologiques irrépressibles trouvent toujours un équilibre qui leur permet de se régénérer et de continuer. Chez les animaux la nocivité d’une espèce est contrôlée naturellement par prédateurs ou maladie.
Qu’en est-il de l’expansion humaine ?
A gagner 1 milliard de personnes tous les 10 ans, le rythme est devenu déraisonnable et ne correspond donc pas à un phénomène naturel, mais à notre substrat biologique animal qui peut défoncer toutes les limites. C’est comme un rythme pathologique malin.
Pourtant cet envahissement semblable à une mousse de champignons toxiques est essentiellement composé de très bonnes personnes respectables, comme vous et moi, comme nous les connaissons. Pleines de bonnes intentions sincères, soucieuses du bien d’autrui, généreuses envers les défavorisés, prêtes à agir pour l’intérêt général, animées par une conscience morale droite. C’est le rythme lumineux.
Comment donc en arrive-t-on à l’étalage d’une activité catastrophique ?
Le désir de survie et de bien-être
Le besoin bien normal de survie et de bien-être stimule et développe notre intelligence au point d’assurer une existence de plus en plus satisfaisante à un grand nombre.
Cependant, nos capacités mentales elles-mêmes contribuent au désastre. Les succès qu’elles réalisent nous engagent à dépasser la satisfaction des besoins et nous ont conduit vers une culture de l’excès.
Nous repoussons constamment les limites.
Ce que condamne la majorité silencieuse
Il existe bien un code de morale universel qui condamne toutes les corruptions, commises en haut de l’échelle sociale, telles les guerres, les dictatures, les excès de pouvoir des castes possédantes. Celles qui sont commises dans les catégories du bas, comme les noirs trafics mafieux, ou la déchéance des vies privées de perspectives, qui végètent dans la drogue ou l’alcool. Ou encore celles qui sont commises au milieu et ailleurs, consacrées à la lubricité, aux arnaques ou autres tromperies.
La dérive vers le matérialisme et l’amoralité
Il est spontané de toujours rechercher le maximum d’avantages pour soi. Ce faisant notre énergie de vie se matérialise dans un symbole magique : l’argent. Nous restons accrochés à l’argent, autant qu’à notre la vie, l’argent est l’image de notre propre énergie de vie.
La dérive vient de proclamer la cupidité en doctrine officielle. Il est devenu normal de rechercher toujours le plus grand profit, fut-ce au détriment des autres.
Nous trichons ! Depuis bien longtemps, tout en condamnant les dérèglements, nous nous essuyons les pieds sur les plus simples et plus essentiels principes moraux. C’est la passion qui mène le jeu : goût du pouvoir, la soif de puissance et d’argent, on tolère que la complaisance soit le principe accepté, parce que chacun joue le jeu du maximum d’avantages pour soi.
La culture de l’excès fermente depuis des siècles
(Relire la fable des abeilles de Bernard Mandeville.)
La dérive : l’aveuglement
Le matérialisme n’est pas seulement lié au libre jeu des passions, on le doit aussi au développement des savoirs, à la fascination confiante envers notre propre intelligence, notre logique parfaite.
Hélas ! La vision rationnelle n’offre qu’une compréhension restreinte des circonstances qui entourent les phénomènes. La rationalité est limitée aux phénomènes qu’elle traite et offre donc toujours une vision incomplète. L’état de notre monde en est la preuve, on n’a rien vu venir des problèmes monstrueux actuels pendant qu’on était en train de le créer.
Entre la logique et la passion, c’est celle-ci qui gagne. La logique elle-même est insuffisante.
Trouver des solutions
Pouvons-nous compter sur la société ?
Les institutions se créent à l’image de ceux qui les créent : institutions officielles permettent des pratiques indignes, comme celles du capitalisme rapace, de la finance spéculative, ou des régimes politiques autocratiques.
La force massive des pouvoirs qui dirigent le monde est incontrôlable. La culture de l’excès continu est puissamment enracinée partout. Les dirigeants ne disposent pas de la clarté de vision nécessaire pour corriger les dérives établies.
L’amélioration du monde arrive à mesure que s’éveille la grande majorité du peuple, dont l’attitude est saine. Qu’elle puisse s’élever au-dessus des contraintes que font peser les castes puissantes et rusées pour protéger leurs intérêts. Le changement peut progresser par remontée démocratique.
Une longue lutte a commencé
L’évolution qui se fait actuellement au niveau de l’humanité est celle d’un organisme qui réagit pour survivre.
Depuis longtemps d’innombrables actions d’engagement bénévole sont à l’œuvre partout dans le monde. Des centaines de milliers de gens s’activent à cœur perdu. La lutte en cours est un long et lent processus entre ceux qui sont conscients des dangers, et la résistance de la culture dominante qui ne veut rien lâcher. Les efforts déterminés des progressistes enregistrent des progrès, quelques règlementations importantes apparaissent.
Saluons les actes de courage héroïques tels que celui de Greta Thunberg devant l’assemblée de l’ONU le 23 septembre 2019.:
« Je ne devrais pas être là, je devrais être à l’école, de l’autre côté de l’océan ». « Comment osez-vous ? Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses. » « Je fais pourtant partie de ceux qui ont de la chance. Les gens souffrent, ils meurent. Des écosystèmes entiers s’effondrent, nous sommes au début d’une extinction de masse, et tout ce dont vous parlez, c’est d’argent, et des contes de fées de croissance économique éternelle ? Comment osez-vous ! »
L’appel à la vertu : c’est la bataille engagée
Agir au niveau de l’engagement personnel pour changer ce contre quoi « on ne peut rien. »
Les désastres qui frappent notre monde ont tous pour origine une culture créée par une accumulation de décisions personnelles déviantes. L’exemple des sociétés de peuples premiers le montre. Les sociétés premières sont bien équilibrées, et durables. A partir de là des milliards d’impulsions personnelles négatives ont changé la donne au cours des siècles. Cette évolution a été une succession de choix personnels conscients et volontaires.
Par conséquent, il est impératif pour ceux qui veulent être responsables d’agir au niveau personnel.
Bien sûr, le résultat nous échappe et simples individus, nous ne pouvons pas le contrôler, sauf la part qui dépend de nos modestes décisions. Cette part est vitale pour nous, elle détermine notre propre bien-être à venir. Au bout du compte, il n’y a qu’un seul objectif, et qu’un seul résultat possibles : Changer la culture aveugle et massive de matérialisme en établissant également une culture collective éclairée de partage, d’équilibre, et de coopération.
Mais cette nécessité est-elle vraiment atteignable ?
N’allons-nous pas rester indéfiniment bloqués dans l’absence de résultats, ou dans l’affrontement d’une intolérance contre l’autre ?
Depuis des millénaires nous avons pris le mauvais chemin, il est donc venu, le temps de changer. La roue de l’univers tourne, et indique toujours que lorsqu’un phénomène parvient à son extrême, il prend la voie du retour dans le sens opposé.
Conclusion un peu rassurante, mais pas totalement, car le retournement se fait souvent après des périodes horribles (pensons aux ouragans !) ou bien s’accompagne d’une correction tout implacable et sévère. (Comme pour les dinosaures ?)
La solution est au cœur de la personne individuelle
Changer le monde est un problème tellement vaste et la résistance tellement forte qu’on peut désespérer. Etre fataliste et laisser tomber ? La lutte pour sauver la planète et protéger la survie de l’humanité risque de se prolonger indéfiniment jusqu’au point d’échouer.
Il est certain que les bonnes personnes œuvrent dans la bonne direction, leur action est efficace et nécessaire. Il est certain que l’évolution se retournera dans le bon sens par la loi fondamentale d’équilibre de l’univers.
Mais comment accepter de vivre dans une lutte perpétuelle et de subir la correction sévère d’un univers qui ne fait pas de cadeau ? Que faire pour faire plus ?
Connaître la personne humaine
La personne est-elle fondamentalement bonne ou mauvaise ? Nous sommes une créature imparfaite : le mal fait partie de nous. Les impulsions négatives font partie de notre conformation. Mais c’est dans l’existence présente que les hommes sont à la fois bons et mauvais.et engagés dans une lutte à n’en plus finir.
Il faut agir à un niveau qui dépasse celui où nous vivons. Le chemin est celui de la spiritualité.
On saisit alors que le bien qui est en nous est l’état naturel et originel de notre être. Les peuples premiers en témoignent. Notre condition maudite de sujets passionnels et fautifs est une contamination héréditaire mais secondaire.
Une dégradation de notre essence qui n’est pas immuable, elle peut être augmentée ou diminuée dans chacune de nos existences successives. Elle donne lieu à une mise à l’épreuve, une lutte interne continue au cours de la vie.
Comment stopper ce qui est incontrôlable ?
Dans l’état actuel où nous dévastons notre milieu de vie, le mode passionnel qui règne en maître. La rationalité ne suffit pas, elle ne saisit pas l’ensemble du problème et sera toujours débordée par la passion. Notre mental rationnel et objectif ignore les passions dévastatrices qui le dominent, et leur tourne le dos, car il ignore la vie spirituelle interne. Il est objectif, donc uniquement tourné vers l’extérieur. Seule la compréhension mystique donne une vision complète et exacte.
La spiritualité, c’est-à-dire le foyer de vie intérieur, offre la solution ultime.
Pour stopper les passions incontrôlables il n’y a pas d’autre moyen que de faire en sorte qu’elles n’existent plus. Cette solution cherche à transcender la lutte perpétuelle du bien contre le mal.
Aller au bout du changement
L’origine du mal est dans la personne, qui contient des aspirations élevées en même temps que des tendances viles. C’est la raison pour laquelle de bonnes personnes engendrent un monde qui finit mal, en cédant aux impulsions négatives qui sont innées.
C’est en soi-même qu’il faut les éliminer. La meilleure façon d’intervenir dans la lutte incessante entre le bien et le mal est de se changer soi-même.
Le changement personnel ouvre un élargissement de la conscience. Il s’agit de reprendre contact avec notre nature réelle et profonde, que nous avons oblitérée, tout comme nous oblitérons la nature externe.
Cette nature authentique est bonne et noble.
Une conscience élargie entre dans la perception holistique, au-delà de la rationalité. Elle réveille les capacités de compréhension subtile, au-delà de la logique, qui sont en nous. Elle ouvre la voie du cœur qui élève au-delà de la lutte stérile entre le bien et le mal, et permet de ne plus avoir d’ennemis.
Tous les enseignements pour y parvenir existent et sont à notre portée
Il est possible « d’agir sans agir »
Le développement spirituel nous fait percevoir que notre vie s’inscrit dans un champ vibratoire unique et universel.
Nous voyons alors que nous dépendons tous les uns des autres, que nous devons coopérer fraternellement, que nous formons un seul tout, nous sommes tous les bulles d’écume d’un grand océan.
Nous sommes tous dans le même bouillon, inutile de jeter le blâme sur d’autres. Notre monde est le résultat de ce que nous sommes. Il est un grand bouillon fait des huit milliards de petites bulles individuelles, qui chacune apportent leur présence et ses conséquences.
L’action de chaque personne est un rayonnement invisible et immesurable, mais tout à fait réel sur l’évolution du monde. La croissance spirituelle secrète rayonne au-delà de ce que nous réalisons rationnellement. Chaque pensée positive, chaque geste positif se réverbère jusqu’au fond de l’univers spirituel. En se recréant, on recrée le monde, lentement, insensiblement, invisiblement, comme nous l’avons défait.
Se relier à l’au-delà
A mesure que nous progressons spirituellement, nous passons dans la joie et le bien-être. C’est la voie qui conduit à un monde de paix, d’équilibre, et de coopération.
La capacité de régénération de la planète est la même que celle de la personne.
L’ouverture spirituelle véritable passe par la voie de son cœur, capable d’éteindre les passions nocives en retrouvant le contact avec l’énergie créatrice…